Instituée en 2010, la CIPU (Cellule d’Information pour la Politique Urbaine (CIPU) est une plateforme d’échange entre une multitude d’acteurs communaux, nationaux et européens autour de différents sujets de la politique urbaine. Elle est le fruit d’un partenariat entre les villes de Luxembourg, Esch et Dudelange, le ministère du Logement et le département de l’aménagement du territoire du ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire.
Bon nombre d’autres parties prenantes participent à ses travaux : outre les plus grandes communes du pays et quelques ministères, on retrouve des promoteurs publics (SNHBM, Fonds du Logement, Agora, Fonds Kirchberg…), le Syvicol et des représentants des bureaux d’urbanisme privés membres de l’AULA (Aménageurs & Urbanistes du Luxembourg) et de l’OAI (Ordre des Architectes et Ingénieurs-Conseils).
Chaque année, les travaux de la CIPU se concentrent sur un thème précis. Après celui du logement abordable en 2018, c’est la politique urbaine qui sert de cadre aux travaux cette année. «Nous avons eu un premier workshop le 9 mai dernier, au cours duquel nous nous sommes penchés sur les meilleures façons d’organiser la planification des grands projets urbains», explique Lex Faber, associé et urbaniste-aménageur au sein du bureau d’étude Zeyen+Baumann, en charge de la coordination de la CIPU. «Nous avons alors identifié quatre pistes de réflexion, dont l’une concernait l’innovation. C’est pourquoi nous avons invité Luxinnovation à participer au second workshop qui s’est déroulé début octobre, en considérant cette thématique la plus largement possible, y compris les méthodes et les processus».
Échanges, brainstorming, organisation des informations… les parties prenantes ont été pour le moins proactives. «Cela fait partie de notre rôle en tant que cluster de pouvoir réunir les acteurs autour d’une table et de mettre en place de tels processus d’idéation allant jusqu’à l’exploitation et la restitution des données, le tout au service des écoquartiers», commente Charles-Albert Florentin, le manager du Luxembourg CleanTech Cluster chez Luxinnovation.
Rendez-vous le 28 novembre
Au final, quatre groupes de travail ont été constitués autour des thématiques de l’urbanisme et des bâtiments, des espaces verts, des infrastructures et de la mobilité, avec l’innovation comme fil conducteur entre tous ces aspects. «Les propositions qui ont été formulées sont bien sûr différentes en fonction du background des différents acteurs, mais il s’est dégagé tout de même une commune: il est essentiel, pour tout projet, de bien prendre son temps dans l’organisation en amont des processus et de ne pas vouloir gagner du temps au mauvais moment. Il faut aussi impliquer au plus vite tous les acteurs concernés et bien mettre à disposition les ressources nécessaires pour bien encadrer les projets. Il ne faut pas céder au stress, à la pression, sans quoi, le risque est grand de perdre du temps et de rater des opportunités d’intégrer au projet des aspects innovateurs pourtant essentiels», souligne M. Faber.
«Devoir faire des aménagements sur un projet déjà existant est particulièrement difficile », confirme Charles-Albert Florentin. « Il est essentiel, très en amont du projet, de pouvoir partager les réflexions, par exemple, sur la mise en place et la gestion des espaces verts et les aspects de durabilité, c’est-à-dire tout à la fois les questions liées à l’eau, à l’énergie et aux déchets, mais aussi aux approches circulaires à envisager».
L’ensemble des travaux effectués lors de ces deux workshops ces derniers mois sera restitué à l’occasion d’une conférence publique qui se tiendra le 28 novembre prochain au Forum DaVinci (de 16.30 à 19.00). Des recommandations seront alors émises à destination de l’ensemble des professionnels pour permettre de rendre les processus plus efficaces encore. «Nous sommes une plateforme de discussion et d’échange», rappelle M. Faber. «Ce n’est pas nous qui aurons en charge la mise en œuvre de ces recommandations».
Photos: Cipu