La première bougie de la House of Startups a été soufflée ce lundi 3 juin sous la forme d’une conférence de presse. Une dizaine de journalistes avaient répondu à l’appel pour prendre le pouls de cette pièce désormais incontournable de l’écosystème start-up du Luxembourg.
En seulement un an, cette initiative de la Chambre de commerce peut se targuer d’avoir rempli son objectif premier: créer un lieu emblématique fédérateur pour servir de moteur de l’innovation au Luxembourg.
Dans les faits, la House of Startups accueille quatre incubateurs et hub d’innovation. Il s’agit de la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft), le Luxembourg-City Incubator (LCI), l’International Climate Finance Accelerator (ICFA Luxembourg) et le HUB@Luxembourg.
Ces locataires abritent à leur tour plus d’une centaine de start-ups. Et ce n’est pas tout. Une trentaine d’évènements en moyenne sont organisés par mois et attirent quelque 1.000 visiteurs, dont de nombreuses délégations officielles étrangères, pour qui le passage par la House of Startups est devenu incontournable pour mieux comprendre l’écosystème.
Des services adaptés aux start-up
À la quantité, la House of Startups n’a pas voulu sacrifier la qualité. Et la construction de services dédiés aux jeunes pousses a également été l’une des priorités de cette première année. La Boutique de levée de fonds est, par exemple, devenue un intermédiaire reconnu pour le conseil et l’accompagnement des start-up à la recherche de financements publics ou privés.
Le Luxembourg Acceleration Bootcamp (LAB) a été conçu pour apporter aux start-up des réponses en matière de financement et d’expansion européenne. Le CheckPoint réunit, lui, une demi-douzaine d’experts dans des domaines comme le marketing, l’IT, la comptabilité, le conseil juridique, etc.
Cette première année ne fait que confirmer notre volonté de rendre l’écosystème de l’innovation entrepreneuriale luxembourgeois plus fort et reconnu mondialement.
Et parce que l’innovation n’intéresse pas que les start-up, la House of Startups héberge également le Luxembourg Open Innovation Club (LOIC), fondé en 2016 et dont Luxinnovaton est l’un des membres fondateurs. L’objectif de cette structure est de créer des ponts entre les entreprises établies et ces nouveaux venus que sont les jeunes pousses. Le nombre des membres du LOIC a presque doublé au cours des 12 derniers mois.
«Nous sommes extrêmement fiers de tout ce que nous avons accompli», a déclaré la CEO de la House of Startups, Karin Schintgen. «Cette première année ne fait que confirmer notre volonté de rendre l’écosystème de l’innovation entrepreneuriale luxembourgeois plus fort et reconnu mondialement.»
Un incubateur virtuel à l’échelle de la Grande Région
Malgré une première année riche en initiatives, les ambitions de la House of Startups ne s’arrêtent pas là. Elles dépassent même le Luxembourg. Certes, le Grand-Duché dispose d’un écosystème dynamique et grandissant, mais il pourrait gagner encore plus de visibilité s’il s’associait aux acteurs de la Grande Région.
C’est en tout cas l’avis de Karin Schintgen, qui défend depuis plusieurs mois l’idée de relier les acteurs de l’innovation du Luxembourg, de la Rhénanie-Palatinat (Allemagne), de la Sarre (Allemagne), de la Lorraine (France) et de la Wallonie (Belgique) à travers du projet EU-TRIBE.
Les nombreux centres de compétences qu’on y trouve constituent une mégalopole technologique susceptible d’attirer non seulement les start-up, mais aussi les financiers et les clients potentiels.
«Il s’agirait de créer un espace d’innovation entre Paris et Bruxelles, qui serait une sorte d’incubateur virtuel où les start-up pourraient notamment bénéficier de solutions de coworking sans frontière, mais aussi atteindre rapidement un marché à cheval sur quatre pays», dit-elle.
Cette association présenterait une taille critique de quelque 1.500 start-up, selon les estimations de la House of Startups, et représenterait un bassin de 11 millions de personnes. «Les nombreux centres de compétences qu’on y trouve constituent une mégalopole technologique susceptible d’attirer non seulement les start-up, mais aussi les financiers et les clients potentiels», continue Karin Schintgen.
Si la première année de la House of Startups a été bien remplie, celle qui s’ouvre s’annonce donc encore plus passionnante pour la petite équipe de sept personnes, qui va devoir maintenant non seulement renforcer les initiatives déjà existantes, mais aussi rassembler la tribu de la Grande Région.