Caroline Muller, quels ont été les temps forts de votre activité au cours de ces six derniers mois?
«Clairement, tout s’est articulé autour la gestion de la crise Covid et post-Covid. Nous avons sollicité dès le mois d’avril certains acteurs pour mettre en place des mini-cellules de production locales de matériel médical pour répondre à la pénurie qui s’est rapidement déclarée.
Nous avons également suivi les entreprises dans leur traversée de cette crise sanitaire, qui s’est révélée catastrophique d’un point de vue financier pour beaucoup d’entre elles.
Nous avons aussi accompagné les entreprises dans leurs projets de développements Recherche & Développement ‘classiques’ ou liés aux régimes d’aide inédits Covid-RDI et Covid-Invest. Dans le cadre de l’initiative ‘Neistart Lëtzebuerg’ pour soutenir la relance économique, le Gouvernement luxembourgeois a acté en juillet 2020 une nouvelle loi visant à stimuler les investissements des entreprises à l’ère du Covid-19: nous participons à la promotion et à l’accompagnement des entreprises qui pourraient en bénéficier.
Nous nous projetons également vers les prochains mois et nous sommes en train de préparer avec nos partenaires de la Grande région, Materalia (en France), le Pôle MecaTech et Skywin, en Belgique) une série de webinaires pour favoriser la collaboration transfrontalière. Ils se tiendront en octobre.
Nous travaillons également activement au mapping du secteur manufacturing au Luxembourg, en collaboration avec le Luxembourg Digital Innovation Hub et notre département Market Intelligence.
Quel impact le Covid a-t-il eu sur votre secteur?
«Comme dans beaucoup d’autres secteurs, la plupart des entreprises, petites ou grandes, ont souffert et souffrent toujours d’une perte économique parfois dramatique. Non seulement leur chiffre d’affaires a baissé, ou va baisser, mais sur le long terme, certains marchés s’écroulent, comme ceux de l’automobile ou de l’aéronautique.
Certains acteurs n’ont pas d’autres choix que de trouver rapidement de nouveaux débouchés pour survivre. Il y a heureusement quelques entreprises qui ont été moins impactées par la crise sanitaire, mais c’est une petite minorité.
Quel a été votre rôle, en particulier, en tant que cluster manager, pour accompagner les entreprises dans cette période inédite?
«Notre rôle est de les contacter, d’identifier leurs besoins et de les guider vers les solutions les plus favorables qu’il est possible de mettre en place…Nous communiquons également régulièrement avec le ministère de l’Économie sur la santé des entreprises de notre secteur.
Comment envisagez-vous la reprise des activités dans les prochaines semaines/mois?
«Nos acteurs sont pour la plupart assez inquiets pour la fin d’année et les besoins de cash, et d’investissements sont primordiaux. Il faut espérer une rapide reprise du marché.
Quel(s) est(sont) le(s) prochain(s) rendez-vous clés de votre cluster? de votre secteur?
«Comme mentionné, nous allons organiser 3 webinaires les 1er, 8 et 15 octobre prochains avec nos partenaires de la Grande région et notre département ‘EU Funding’ (Inscriptions ICI). L’objectif sera de favoriser la collaboration transfrontalière sur des thématiques-clés et de présenter les outils financiers disponibles.
Nous allons également organiser la deuxième édition de notre évènement cross sectoriel ‘Smart manufacturing’. Il se déroulera, cette fois, sous forme virtuelle et plusieurs webinaires seront organisés sur une semaine, du 16 au 20 novembre et aborderont plusieurs aspects comme les nouvelles technologies, les challenges environnementaux et nouveaux business liés à l’industrie 4.0.
Enfin, nous devrions finaliser pour la fin d’année le mapping du secteur manufacturing au Luxembourg, et le présenter à l’ensemble du secteur et des médias.»