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Appliquer les principes d’économie circulaire et mettre en place des démarches durables est un défi non négligeable pour le secteur de l’automobile. Au-delà des développements technologiques en cours (mobilité électrique, hydrogène…), c’est sur toute la chaine de valeur qu’il est possible d’agir. L’enjeu est tout autant économique qu’écologique.

Le segment des pièces détachées et, plus précisément, celui des pièces de réemploi, s’inscrit parfaitement dans cette démarche. Il s’agit de prélever, sur des voitures hors d’usage, des pièces pouvant ensuite être réinstallées sur des véhicules qui roulent encore. Là où la fabrication, le stockage et l’installation de pièces neuves sont sources d’une «surdépense» d’énergie ,les pièces de réemploi peuvent impacter de manière positive l’empreinte carbone d’un processus.

C’est pour rendre la pratique et l’usage des pièces de réemploi accessible au plus grand nombre que Luc Azilinon a créé la société Interlinks-Auto, fort de plus de 20 ans de carrière internationale dans le domaine de la réparation automobile et dans la mise en œuvre de solutions digitales pour la vente et la distribution de pièces neuves.

Structurer la donnée

Il a ainsi choisi de mettre son expérience au profit de la création d’une app’ permettant de gérer, directement, du bout du doigt, depuis la demande initiale d’un client jusqu’à l’installation de la pièce dans son véhicule. «On estime qu’il y a 20% des gens roulant en voiture qui n’ont pas forcément les moyens de le faire», explique Luc Azilinon. «Ils doivent faire des choix et se priver de certains entretiens ou réparations. L’émergence d’une offre telle que la nôtre va leur simplifier les choses, avec des tarifs pouvant atteindre la moitié des pièces détachées traditionnelles.»

L’app’ en cours de développement – son lancement commercial est attendu pour le dernier trimestre 2021 – permettra de faire le lien entre les deux bouts de la chaîne: l’utilisateur à la recherche de pièces et le démolisseur de voitures qui peut récupérer ces pièces. «Nous travaillons sur la structuration de la donnée venant des professionnels et le développement des outils logiciels permettant d’exploiter ces données».

C’est notamment par l’intermédiaire du Luxembourg AutoMobility Cluster de Luxinnovation que M. Azilinon a pu accéder à un certain nombre de contacts auprès des professionnels de la démolition, mais aussi de la Febiac (la Fédération belge et luxembourgeoise de l’Automobile et du Cycle) et des assureurs. «L’utilisation de pièces de réemploi constitue un domaine-clé pour les assurances auto», estime-t-il.

«Luxinnovation rend les choses possibles»

Déjà accompagné il y a quelques années lors du lancement et du développement de deux autres plateformes, Originauto  et Autopass (revendu, depuis, à l’un des leaders européens de l’après-vente automobile), qui proposaient des millions de références de pièces détachées automobile. «Luxinnovation rend les choses possibles, notamment en permettant des contacts qui seraient impossibles pour un entrepreneur qui arrive sur un marché. Mais l’accompagnement se fait aussi à chaque étape du projet, dans la manière de le formuler et de le présenter. Cela nous a été très utile pour clarifier les choses lorsqu’il a fallu présenter des demandes d’aides d’innovation de procédés auprès du ministère de l’Économie».

Initialement prévue d’être principalement B2B, l’application en cours de finalisation a été réorientée vers le B2C dans le contexte de la crise du Covid et du quasi-arrêt des activités des professionnels de l’automobile. «Nous avons redonné le pouvoir à l’utilisateur particulier, qui peut choisir de suivre une telle démarche circulaire en privilégiant les pièces de réemploi.»

Si toute la phase-pilote se déroule au Luxembourg, le projet a pour vocation d’être déployé dans la Grande région. L’identification des interlocuteurs-clés est encore en cours. En attendant l’étape suivante qui consistera dans la mise en place et le déploiement d’un réseau de réparation dédié aux seules pièces de réemploi.

«La conjonction de la crise persistante du COVID-19 et des bouleversements continus de l’industrie automobile (électrification, mobilité autonome, industrie 4.0, etc.) pousse les entreprises à se réinventer», observe Anthony Auert, le manager du Luxembourg AutoMobility Cluster. « Les défis environnementaux et plus particulièrement l’économie circulaire, un des axes prioritaires de la politique nationale, offrent de nouveaux débouchés économiques prometteurs pour les entreprises agiles et visionnaires comme Interlinks Auto».

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