«Nous nous situons dans le créneau haut de gamme et c’est pourquoi l’innovation est, pour nous, vitale», explique Christophe Losange, manager chez Codipro. «Ne rien faire sur un produit aussi basique nous expose au risque d’être copié en permanence.»
L’une des démarches innovantes engagées par Codipro concerne le projet Gradup, planifié sur trois ans, qui a plus spécifiquement ciblé les matériaux plutôt que la technologie, pour des anneaux de levage conçus pour soulever des charges allant de 70 kg à 125 tonnes.
L’idée de Codipro a été de proposer des matériaux dépassant largement le niveau minimum des normes imposées, et proposer ainsi une innovation de rupture, plutôt que de se risquer à la facilité d’une démarche purement marketing.
«Nous ne disposons pas d’équipes dédiées à la recherche et au développement en tant que telles», précise M. Losange.
«Nous avons préféré mettre en place une cellule ‘Innovation’ d’une demi-douzaine de personnes venant de différents départements de l’entreprise.»
La subvention, accordée par le ministère de l’Économie, a été «substantielle», pour reprendre les termes de M. Losange et l’apport de Luxinnovation a également été précieux dans la structuration des idées. «Nous avons été bien écoutés et nos besoins précis ont été identifiés et analysés. En outre, nous avons bien été guidés pour ne pas nous perdre dans les rouages administratifs.»
Le regard neutre porté par les équipes de l’agence a également permis d’éviter l’apparition de quelques incohérences et «faiblesses» dans le dossier. «Cette étape-là est sans doute encore plus importante que la première», estime M. Losange. «Et cette façon de décrypter notre dossier constitue une véritable plus-value, notamment en ce qui concerne l’analyse et la gestion des risques inhérents au projet, qui va bien au-delà de la seule question de savoir si nous allons réussir ou pas à vendre ces nouveaux anneaux de levage.»