Fort de 53 membres, le dialogue Europe-Asie (ASEM) a été créé en 1996 pour offrir un espace de dialogue et de coopération entre l’Europe et l’Asie. Il a pour vocation de renforcer les relations entre les deux continents.
Depuis 2011, un groupe de travail se concentre spécifiquement sur les meilleures façons de positionner les petites et moyennes entreprises dans le segment de l’éco-innovation, en axant les actions sur l’information, la formation et la prospective.
La délégation accueillie par Luxinnovation les 11 et 12 septembre derniers à la cité des Sciences et de la Recherche à Esch-Belval, était pilotée par l’ASEM SMEs Eco-Innovation Center (ASEIC) et son secrétaire général Sejong Kim. Elle comptait 18 personnes représentant la Bulgarie, le Cambodge, le Danemark, l’Allemagne, le Laos, la Malaisie, les Philippines, la Corée du Sud et le Vietnam.
Une plateforme ouverte en éco-innovation
Les discussions ont porté sur la nécessité de développer davantage les activités continues de la plateforme ouverte éco-innovation PME Asie-Europe. Il s’agit principalement de favoriser les activités de recherche de l’ASEIC et de développer des plateformes de formation en ligne pour les PME dans le domaine de l’éco-innovation. La mise en place de programmes de stages au sein des entreprises sur les deux continents est également en cours d’implémentation.
Mais il s’agit aussi de développer des services de conseil, notamment en matière de prévisions stratégiques et de suivi d’une plateforme de réseaux d’éco-entrepreneurs.
L’ensemble de ces propositions sera présenté les 18 et 19 octobre à Bruxelles à l’occasion du 12e Sommet Asie-Europe de l’ASEM.
Une atmosphère de recherche innovante
«Un pays comme la Corée du Sud est déjà très avancé dans ces orientations», explique Georges Schaaf, head of Sector Development – CleanTech & Manufacturing Industry chez Luxinnovation. «L’idée est désormais de disséminer cette expérience ailleurs dans le monde. Les PME asiatiques sont à la recherche d’un hub international et le Luxembourg se positionne clairement comme pays hôte potentiel. Cela pourrait aussi se faire avec le soutien de la Grande région.»
Outre les réunions de travail, le programme des deux jours a également comporté des visites: l’espace de co-working Silversquare, la House of Entrepreneurship et l’éco-quartier Stuff géré par le Fonds Kirchberg.
«À compter de cette visite, j’ai hâte d’élaborer des mesures substantielles de coopération pour renforcer les compétences des PME de l’ASEM en matière d’éco-innovation», a indiqué Sejong Kim. «Il y a un proverbe coréen qui dit: ‘même un morceau de papier est plus léger lorsqu’il est soulevé à plusieurs’. Le moment est peut-être venu pour nous tous de promouvoir, ici, au Luxembourg, la croissance durable dans un esprit d’éco-innovation. Nous apprécions pleinement l’atmosphère de recherche innovante et l’esprit de coopération qu’il y a dans ce pays.»