Monsieur Lis, quel bilan global tirez-vous de l’année 2018 ?
«Après des débuts fulgurants en 2017, le Creative Industries Cluster a continué de progresser en 2018. Nous avons franchi une étape importante à la fin de l’année en accueillant notre 400e membre.
La tâche principale de l’année a été de mettre en œuvre et de lancer des outils favorisant la croissance des entreprises et la promotion du secteur. Le lancement de notre plateforme en ligne pour les créatifs luxembourgeois, la publication du magazine DO DO DO et la vingtaine d’événements et d’ateliers organisés par le cluster ont tous eu pour objectif de mettre en lumière le secteur créatif luxembourgeois.
J’ai également des contacts personnels fréquents avec les membres du cluster. 233 contacts individuels avec des créatifs ont été noués au cours de l’année, ce qui montre clairement que le Creative Industries Cluster est devenu le premier point de contact pour les créatifs à la recherche de conseils généraux ou de partenaires potentiels.
La mise en relation de créatifs à la recherche de partenariats et la diffusion d’appels de projets privés ou publics à la communauté de créatifs sont devenues des activités-clés pour le cluster. Les partenariats et projets facilités par le cluster correspondent à une valeur créée d’au moins 750.000 d’euros pour les industries créatives au Luxembourg.
Quelle est la plus belle réalisation que vous souhaitez mettre en avant ?
«En moins d’un an, nous avons réussi à répondre au besoin du secteur en mettant en place notre plateforme en ligne. Son objectif est de faciliter la collaboration entre créatifs et de permettre aux clients potentiels des industries créatives de rechercher des produits et services au Luxembourg.
Le trafic d’utilisateurs sur la plate-forme a de loin dépassé toutes nos attentes. En seulement 7 mois, le site a eu plus de 14.000 visiteurs et près de 72.000 consultations de pages, la durée moyenne de la visite étant de 3’15’’. L’agenda et les offres d’emploi de la communauté figurent parmi les pages les plus visitées, mais elles sont de loin dépassées par la recherche des profils par mot-clé.
Les 265 profils créatifs sont consultés par un public international. Le plus grand groupe de visiteurs (environ 3.700) vient du Luxembourg. Viennent ensuite les visiteurs des États-Unis et de l’Inde, suivis par nos pays voisins, la France et l’Allemagne, aux 4e et 5e places. Ces statistiques sont encourageantes et montrent un intérêt évident de la part de la communauté internationale à suivre nos industries créatives.»
Selon vous, quels sont les grands enjeux et défis pour 2019?
«Maintenir la plate-forme à jour et inciter les nouveaux membres du cluster à enregistrer leur profil en ligne gratuitement est un défi majeur.
Cependant, à mon avis, la tâche la plus importante de cette année est de faciliter et de promouvoir davantage la collaboration au sein des industries créatives. Le potentiel est énorme.
Prenons par exemple la réalisation du film luxembourgeois qui a enregistré le plus grand succès jamais connu, «De Superhjemp Retörns». La société de production derrière le film, le membre du cluster Samsa Film, a confié la gestion de toutes les activités de communication et de mise en place des collaborations de marque à une autre société luxembourgeoise, msdesign by myriamschmit. Lorsque Mme Schmit a assisté à un événement organisé par le Creative Industries Cluster, j’ai eu l’occasion de la présenter à l’agence de communication 101 Studios. Suite à ce contact, 101 Studios a été engagée pour gérer la promotion du film sur les médias sociaux.
Cette success story montre comment de simples événements de réseautage rassemblant des créatifs peuvent conduire à une excellente coopération. Mon objectif est donc de continuer à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider les membres à élargir leurs réseaux et à rencontrer de nouveaux talents créatifs au sein de notre cluster dynamique.