Partir, revenir… Lorsque Charles Betz, qui a grandi à Luxembourg-Ville, quitte le pays pour poursuivre ses études de biologie moléculaire à l’étranger, il s’imagine suivre une carrière académique internationale. Première destination: la Suisse. «En général, les Luxembourgeois qui partent étudier à l’étranger vont là où il y a d’autres Luxembourgeois et ils restent entre eux. Je ne voulais pas ça et c’est pour cela que j’ai choisi Bâle, qui est très comparable à Luxembourg-Ville, avec une qualité de vie très agréable.»
À l’Université de Bâle, Charles décroche un master, puis une bourse pour un poste de chercheur à Boston. «Ce fut une super expérience. J’aurais pu ensuite continuer à travailler dans le même domaine à Londres, mais les meilleurs experts mondiaux se trouvaient à Bâle. Alors j’y suis retourné pour terminer mon doctorat.»
Il choisit ensuite de travailler dans un laboratoire de l’Université où il étudie les développements du système sanguin en travaillant sur des poissons- zèbres. Mais devenu papa entre temps, il aspire à un peu plus de stabilité, les contrats de recherche étant à durée déterminée.
Reconnecté avec le Luxembourg par l’intermédiaire d’une de ses connaissances travaillant à l’Université du Luxembourg, Charles est finalement amené à tenter sa chance auprès de l’équipe spécialisée en financements européens de Luxinnovation. « Je ne connaissais pas l’agence plus que ça, mais plus je m’informais et plus j’appréciais ce qu’elle faisait. Dans mon activité au quotidien, mon background dans la recherche m’est très précieux pour cerner au mieux les besoins des entreprises. Dans le même temps, j’ai beaucoup appris en termes de gestion de projets, et je me rends compte que cela m’aurait été très utile dans ma première carrière de chercheur ! ».
Arrivé en avril 2017, il participe également, à Bruxelles, aux réunions préparatoires des projets du programme Horizon 2020, où il peut orienter certaines discussions en fonction des attentes des acteurs luxembourgeois qu’il représente. « Cela permet d’avoir une vision à 360° et de faire passer les informations dans les deux sens ».
Cet article a initialement été publié dans le Rapport annuel 2018 de Luxinnovation.