Hanalytics Sàrl est la filiale luxembourgeoise du groupe singapourien Hanalytics, établie depuis le mois de juillet. Sa création est le résultat du travail mené par le ministère de l’Économie, la House of Entrepreneurship et Luxinnovation, qui ont soutenu l’entreprise dans ses démarches pour se développer sur le marché européen.
La société a très rapidement trouvé ses marques au sein de l’écosystème local grâce à l’adoption de BioMind, qui est l’un des premiers systèmes d’intelligence artificielle certifié CE au monde pour les maladies du cerveau, au bénéfice à la fois des patients, des médecins et de l’économie.
BioMind est une solution développée conjointement par des spécialistes médicaux de renommée mondiale et des experts en apprentissage machine. Elle utilise une technologie d’apprentissage approfondi pour analyser les troubles neurologiques tels que les tumeurs cérébrales, les maladies vasculaires ou les accidents vasculaires cérébraux. Cette application d’AI peut également être adaptée pour analyser les images médicales d’autres systèmes de l’organisme.
Nous utilisons l’intelligence artificielle pour aider les médecins à mieux analyser le diagnostic et le traitement.
« Nous utilisons l’intelligence artificielle pour aider les médecins à mieux analyser le diagnostic et le traitement, et à accélérer la diffusion des informations, améliorant ainsi les résultats pour les patients », explique Raymond Moh, le CEO de Hanalytics.
Améliorer l’analyse des images
L’application a séduit l’hôpital et les radiologues des Hôpitaux Robert Schuman (HRS), intéressés pour la mise en place de cette solution innovante d’analyse d’images radiologiques. « L’entreprise et l’hôpital collaborent à la mise en œuvre de l’application d’AI dans le domaine de la radiologie. Nous travaillons ensemble à son évaluation et à son amélioration afin de mieux l’intégrer dans nos flux de données cliniques », précise le Dr Damien Dietrich, Directeur médical en charge de la Digitalisation au sein de HRS.
« Nous avons la chance de travailler dans une spécialité, la radiologie, à la pointe de l’innovation et de bénéficier rapidement d’applications cliniques issues de la recherche en physique et plus récemment en informatique », complète le Dr Jean-Baptiste Niedercorn, représentant des radiologues au sein des HRS et membre du comité de la société luxembourgeoise de radiologie. « Allant au-delà du CAD (computer assisted diagnostic) déjà utilisé depuis des années, par exemple en mammographie pour la détection de lésions, les nouvelles solutions d’intelligence artificielle nous permettront dans un futur proche d’affiner nos diagnostics et d’améliorer le suivi de nos patients ».
Ce partenariat innovant témoigne de l’ouverture des principaux acteurs de la santé luxembourgeoise à mettre en œuvre de nouvelles solutions technologiques.
Sasha Baillie, la CEO de Luxinnovation, s’est réjouie de la signature de cet accord : « Ce partenariat innovant témoigne de l’ouverture des principaux acteurs de la santé luxembourgeoise à mettre en œuvre de nouvelles solutions technologiques pour améliorer leur efficacité et les soins aux patients. Par ailleurs, le soutien apporté à Hanalytics est un bon exemple des synergies entre les acteurs qui travaillent pour accueillir au mieux les entreprises internationales. »
« Un secteur jeune et dynamique »
La signature de ce protocole d’accord est intervenue dans le cadre de l’événement « Bringing innovation to the healthtech market », qui s’est tenu ce jeudi à l’European Convention Center à Luxembourg.
Organisé par les clusters HealthTech, ICT and Materials & Manufacturing gérés par Luxinnovation, cette conférence, qui a réuni plus de 200 personnes, visait un double objectif.
D’une part, il s’agissait de montrer, au travers d’exemples d’entreprises nationales, comment les innovations (en particulier en matière digitale, de matériaux ou de procédés de fabrication) peuvent être intégrées dans des technologies médicales. D’autre part, les échanges ont permis de mettre en lumière le parcours et les obstacles rencontrés par ces entrepreneurs qui ont décidé d’évoluer dans ces secteurs médicaux, en détaillant les étapes de mise sur le marché de ces technologies médicales.
Le Luxembourg abrite un secteur des technologies de la santé jeune et dynamique, avec des activités de santé numérique, des infrastructures informatiques solides et des capacités de production avancées.
« Le Luxembourg abrite un secteur des technologies de la santé jeune et dynamique, avec des activités de santé numérique, des infrastructures informatiques solides et des capacités de production avancées », a expliqué le ministre Schneider. « Accordant une attention particulière à l’aspect réglementaire des innovations dans le domaine de la santé, Luxembourg offre donc des ingrédients-clés propice au succès des entreprises désireuses de développer et d’introduire sur le marché national et européen des solutions HealthTech innovantes qui façonneront l’avenir de la santé en Europe. »
Le programme de présentations et de tables rondes a été complété par des sessions B2B ayant permis de mettre en relation les professionnels des secteurs ICT et Materials/Manufacturing intéressés, avec ceux du secteur des technologies de la santé désireux de trouver de nouvelles technologies et de nouveaux produits.
« Je suis heureux de constater que les acteurs traditionnels luxembourgeois du secteur des matériaux tels que Dupont, Molecular Plasma Group, Anisoprint, eXStream et Ceratizit explorent déjà les opportunités du marché de la santé », s’est réjoui Étienne Schneider.
Photos: © Luxinnovation/Marie De Decker
